"Que de bruit cependant avait fait ce « Duce » ambitieux, audacieux, orgueilleux, cet homme d'Etat aux larges visées et aux gestes dramatiques, cet orateur entraînant et excessif. Il avait saisi l'Italie quand elle glissait à l'anarchie. Mais pour lui, c'était trop peu de la sauver et de la mettre en ordre. Il voulait en faire un empire. Ayant, pour y parvenir, exilé la liberté et bâti sa propre dictature, il donnait à son pays l'air d'être uni et résolu par le moyen des cortèges, des faisceaux et des licteurs".

Dresser contre l'Occident l'Italie mère de son génie, associer au déferlement de l'oppression germanique la métropole de la latinité, bref, faire combattre un peuple pour une cause qui n'était pas la sienne, n'était-ce pas forcer la nature ? Tant que l'Allemagne parut triompher, le Duce réussit à porter aux champs de bataille des armées mal convaincues. Mais dès que commença le recul de l'allié, la gageure devint intenable et la vague des reniements emporta Mussolini."

Tome III, Pocket, pp.207-208


Exécution de Benito Mussolini et de Clara Petacci le 28 avril 1945


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