Bibliographie : à lire d'André Gide
Biographies
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Photographie d'André Gide par M. Schmiegelski |
A lire sur les Faux Monnayeurs
- Walker, David H., « En relisant le Journal des Faux-Monnayeurs », in André Gide et l'écriture de soi, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2002, pp.89-101.
- Baty-Delalande, Hélène (dir.), André Gide, Les Faux-Monnayeurs. Relectures, Paris, Université Paris Diderot et publie.net, 2012
- Godard Henri, Le Roman modes d'emploi: « L'offensive des années 1920. Le roman comme jeu », pp. 94-113. Paris, Gallimard, « Folio essais », 2006
- Goulet, Alain, André Gide. Les Faux-Monnayeurs, mode d'emploi, Paris, Sedes, 1995
- Marty, Éric, L'Écriture du jour. Le Journal d'André Gide, Paris, Seuil, 1986
Problématiques d’écriture
- La réécriture dans l’œuvre gidienne :
André Gide et la réécriture, Colloque de Cerisy, sous la direction de Clara Debard, Pierre Masson et Jean-Michel Wittmann, Presses Universitaires de Lyon, 2013
ARGUMENT :
« Si tout texte est un palimpseste, alors l’œuvre de Gide présente de ce point de vue des caractéristiques singulières, qui appellent une réflexion théorique tout en déterminant son interprétation. Suivant le vœu du Journal des Faux-Monnayeurs, Gide écrit pour être "relu" et conçoit très consciemment l’écriture comme une reprise et un dialogue, avec soi-même et avec les autres. Il s’agira d’abord d’envisager cette reprise comme un processus appelé à trouver sa dynamique dans l’espace clos du texte gidien: variations autour de scènes ou de situations fondatrices dans la fiction, échos thématiques d’un livre à l’autre, enjeux du transfert de formes, de figures ou d’idées des essais critiques ou de la correspondance à la fiction... Pour autant la question de la reprise de thèmes, d’épisodes venus d’autres corpus (de la Bible à la littérature contemporaine) ne peut être négligée, d’autant qu’elle se révèle inextricablement nouée à la précédente, dans la plupart des cas.
Le colloque se propose de revenir plus particulièrement sur les enjeux, à la fois poétiques et herméneutiques, engagés par cette écriture au "second degré" : il engage une réévaluation de l’œuvre de Gide, "carrefour" où un écrivain porté aux débats et aux échanges culturels (à Pontigny ou à Colpach) tisse et croise textes et idées fondatrices de notre imaginaire et de notre culture. »
Héritages et influences
Reprises et réseaux I. L'œuvre en travail
II. D'une œuvre à l'autre
III. D'un genre à l'autre
Mutations et transmutations
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Ouvrages sur la problématique de l’écriture dans Les Faux-Monnayeurs
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David Keypour, Écriture et réversibilité dans Les Faux-Monnayeurs, Didier, 1980, réédité en version numérique
Présentation de l’étude
S’attachant principalement à l’étude du procès de l’énonciation, [le critique] allie la rigueur de l’analyse textuelle et sémiotique à l’application méthodique de concepts théoriques les plus récents, sans jamais perdre de vue la diachronie. Les ambiguïtés de la voix narrative le conduisent à considérer également les structures thématiques de l’œuvre en question. Ce faisant, il apporte une contribution appréciable à la poétique du récit par la remise en question de la dichotomie récit/discours et de catégories telles que mode et voix définies par Gérard Genette. Enfin, sur ces bases purement formelles, le critique tente une phénoménologie de l’être gidien pour expliquer sa double postulation en littérature.
PREMIÈRE PARTIE - Analyse Introduction I - Le monologue et le style indirect libre 1. Gide et le monologue intérieur 2. Du monologue au style indirect libre 3. Le dedans et le dehors 4. Du monologue romanesque au monologue dramatique 5. Le personnage et le narrateur II - La lettre 1. Perspective historique 2. Types et fonctions de la lettre 3. Du roman épistolaire dans Les Faux monnayeurs 4. « Diégésis et Mimésis » III - Le dialogue 1. Une forme privilégiée 2. Un moyen de narration et de caractérisation 3. Un instrument de l’ironie 4. Dialogues métaphoriques du récit 5. L’exposé des idées IV-Le journal 1. Perspective historique 2. La composition du journal d’Édouard 3. Le journal d’Édouard et son roman 4. Les fonctions du journal 5. La fonction critique V-Le narrateur 1. « L’auteur implicite » et le narrateur ostensible 2. Le narrateur gidien avant Les Faux Monnayeurs 3. Corollaire de l’ostensibilité du narrateur 4. Pourquoi un narrateur ostensible ? Raisons théoriques 5. L’influence de Stendhal 6. L’influence de Fielding 7. Le mode de présence et les fonctions du narrateur DEUXIÈME PARTIE - Synthèse Introduction I - Du narrateur à l'auteur 1. L’impérialisme du narrateur 2. Sous le masque du narrateur 3. La métalepse extérieure II - La dualité d'Édouard 1. Le narcissisme ou la négation 2. Le personnage et la figure 3. La négation du personnage III - Édouard e(s)t l'auteur 1. L’identité thématique 2. L’identité esthétique 3. Le double de l’auteur IV-Le roman e(s) t son double 1. Un roman virtuel 2. La métalepse intérieure 3. Pourquoi le Journal des Faux Monnayeurs ? V - Un mode d'être en littérature 1. Le roman et la biographie 2. La dépersonnalisation : le Moi et l’Autre 3. La dépersonnalisation et la technique du roman 4. Gide et l’engagement 5. Gide et la littérature d’expérience 6. Gide et l’écriture Conclusion |
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Marie-Denise Boros Azzi, Problématique de l'écriture dans les Faux-Monnayeurs d’André Gide, Archives des Lettres Modernes, 1990
I. UNE DIALECTIQUE DU JEU 1. Être vs Paraître 2. Voyeurisme II. PROLÉGOMÈNES À UNE SÉMIOLOGIE DE L'ÉCRITURE
Édouard — Passavant — Bernard — Armand – Sirouvilhou — Lucien Bercail — Vincent Molinier— Lady Griffith — Olivier et Georges Molinier — autres littérateurs virtuels III. LA POLYVALENCE DE L'ÉCRITURE DANS LES FAUX-MONNAYEURS OU L'ÉCRITURE ET SES DOUBLES
IV. LECTURE ET RE-LECTURE : LE TEXTE DÉCODÉ V. DÉCONSTRUCTION DE L'ÉCRITURE ROMANESQUE |
Étude du roman
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Pierre Chartier, Les Faux-Monnayeurs d’André Gide, Foliothèque, 1991
Introduction
Un roman déconcertant — Littérature — Anti-roman ? — Roman : la quête de la référence — Lettres — Journal intime— Caractères du journal intime — Le journal saisi par le roman — Le spéculaire, le virtuel — Le Journal des Faux-Monnayeurs — Genèse I — Genèse II — Roman-ellipse — Un romancier ridicule — La pureté et le touffu — Le roman et son journal de bord
Un roman-carrefour — Gide en son roman — Le diable, assurément
Adolescence — Âges de la vie — Ailleurs — Anarchie — Argent — Art de la fugue — Associations — Baccalauréat — Bâtardise — Causeur — Citations — Couples — Dialogues — Échappement — Éducation (des enfants) — Enfants — Faits divers — Familles — monnaie — Femmes — Gresham de) — Justice — Liaisons — Magie — -Monologue intérieur — Naufrage — Noms — Onanisme — Paris — Paternité — Personnages — Préparations — Présent — Protestantisme — Psychanalyse I — Psychanalyse II — Pureté — Ready made — Réalité — Registres — Roman — Rond-point — Sanatorium — Scandale — Sciences naturelles — Sincérité — Style — Suicides — Temps — Travail — Valeurs (crise des) — Valeur-or — Valise. DOSSIER :
BIBLIOGRAPHIE |
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Hubert Laizé, Leçon littéraire sur Les Faux-Monnayeurs de Gide, PUF, 2001, 2eme éd.2012
Avant-propos - Les Faux-Monnayeurs - Un roman singulier pour des amitiés particulières 1- Premier roman et "nouveau roman" - La genèse des Faux-Monnayeurs 2- Une galaxie d'amitiés - La structure des Faux-Monnayeurs 3- Des valeurs exigeantes - L'amitié entre adolescents 4- Un roman d'apprentissage - L'amitié entre aînés et cadets Annexe - Index synthétique des personnages |
Information publiée le 19 novembre 2012 par Marc Escola dans la revue Fabula.
Les Faux-monnayeurs
Pour Gide, l’écriture était à la fois un moyen et un but. Moyen de se dire, mais aussi création artistique de portée universelle. Il était donc nécessaire de partir de son histoire personnelle pour découvrir comment, dans Les Faux-monnayeurs, elle trouve un agencement nouveau qui permet à l’auteur de dépasser ses contradictions. Ainsi s’expliquent les mécanismes si complexes de la narration, mais aussi s’éclairent les formes d’un imaginaire surprenant. Ce roman conçu par son auteur comme une véritable somme apparaît alors comme le lieu de réflexions croisées sur la forme romanesque, sur la morale et sur la politique, à la fois ancrées dans le début du XXe siècle et toujours actuelles. […] Cet ouvrage, conçu comme une synthèse à la fois rigoureuse et accessible, vise d’abord le public des agrégatifs de lettres classiques et modernes, Les Faux-Monnayeurs étant inscrits au programme de la session 2013. Il s’adresse plus généralement aux étudiants du cycle licence et à tous les lecteurs soucieux de démêler les enjeux multiples du plus complexe des livres de Gide.
Sommaire Première partie : Enjeux et jeux de l’écriture (Pierre Masson) I. Les moments d’un livre Reprises des problématiques antérieures Données nouvelles II. Un jeu d’échecs La réécriture des données personnelles Le jeu avec la matière romanesque Gide écrivains : l’échec des romanciers III. Poétiques : une déconstruction des repères La déconstruction des repères Un univers symbolique Deuxième partie : Un roman d’idées (Jean-Michel Wittmann) I. Un roman d’idées ironique « Les idées m’intéressent… » « Des livres ironiques, ou critiques… » Un débat inscrit en filigrane II. Une réflexion esthétique : le roman en question Le roman, un genre problématique Entre idéalisme et réalisme Le roman pur, une notion critique III. Une réflexion morale : l’individu et l’individualisme L’individualisme, un problème aux enjeux multiples L’homme fort L’individu et le groupe IV. Une réflexion politique : Gide face aux idées nationalistes L’écrivain et le politique Les idées nationalistes dans Les Faux-monnayeurs : un inventaire avant liquidation ? Les « éléments inassimilables » |
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Aliocha Wald Lasowski et Joël July, Gide, Les Faux-Monnayeurs, 2012, Atlande, collection Clefs concours
Première partie repères (p.17 à 63)
Un écrivain humaniste et anticonformiste Un esprit libre à l’heure des engagements Double influence : Nietzsche et Oscar Wilde L’écriture au fil des jours : le journal La musique avant toute chose La postérité et la réception de l’œuvre |
Deuxième partie : problématiques (p.67 à 157)
L’origine des Faux-monnayeurs Une série de faits divers Le rôle de la correspondance avec Roger Martin du Gard Deux conceptions opposées du roman Les références à l'histoire littéraire dans Les faux-monnayeurs Roman d’aventure, d’apprentissage, de formation De l'enfance à l'adolescence : un “Biidungsroman” Un récit polyphonique autour de la figure du héros Les destins croisés d'individus en quête d'identité Portrait d'une génération de faussaires S'affranchir des règles par une morale anticonformiste De la bâtardise à l'amitié : valeurs classiques et modernes L’esthétique du roman Complicité d'un écrivain maître du jeu Édouard, avatar, double ou alter ego ? Bouleversement du genre : le journal d'Édouard face au récit du narrateur L'antiroman Un monde d'écrivains Entre essai et fiction : peut-on faire de la théorie dans un roman ? La mise en abyme Le rôle de l'échange épistolaire Cinq thèmes La politique et le personnage de Bernard La psychanalyse et le personnage de Madame Sophroniska La musique et le personnage de Monsieur de La Pérouse La religion et le personnage de Boris L'économie et le personnage du comte Robert de Passavant |
Troisième partie : le travail du texte (p.167 à 240)
Partie correspondant spécifiquement aux épreuves de l’agrégation
Lexicologie (dont le paradigme de faux-monnayeurs), morphosyntaxe et style.
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Pierre Masson, Lire les Faux-Monnayeurs, Presses universitaires de Lyon, 2012
« Je tire la barre, et laisse au lecteur le soin de l’opération, addition, soustraction, peu importe : j'estime que ce n'est pas à moi de la faire », note Gide, arrivant à la fin de la rédaction des Faux-Monnayeurs. Première œuvre qu'il ne qualifie plus de « récit » ou de « sotie » et qui bouscule les règles romanesques de l'époque, elle est particulièrement difficile à résumer, tant les intrigues et les points de vue s'enchevêtrent. Dans cette nouvelle édition de l'essai paru en 1990, révisée et complétée par des annexes, Pierre Masson prend en charge « l'opération » : il aide le lecteur à démêler les nœuds grâce à une analyse minutieuse de la structure du roman, de la foule des personnages et du symbolisme de la mise en scène. Éclairant également les allusions personnelles égrenées au fil du texte, il s'attache à révéler la singularité du regard gidien.
Table des matières
Avant-propos Histoire d’un roman Histoires de familles Histoire des trois grands-pères Œdipe et Narcisse L’histoire en marche Le jeu de billard La boussole et la pendule L’esprit de l’histoire Le chiffre et la lettre L’esprit et le livre Annexes Chronologie des Faux-Monnayeurs Repères biographiques Bibliographie
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